Six définitions de l’inspiration

Caspar David Friedrich : « L’inspiration est le souffle sacré de la nature qui pénètre mon âme. C’est une communion intime avec le paysage, où je me perds et me retrouve en même temps. L’inspiration me pousse à représenter la grandeur et la mystère de la nature, à travers des paysages empreints de solitude et de spiritualité. »

Claude Monet : « L’inspiration est la capture fugace de la lumière et de l’instant. C’est le dialogue constant entre mes yeux et la nature, entre la réalité et ma perception. L’inspiration se trouve dans les reflets changeants de l’eau, les jeux de lumière sur les fleurs et les paysages, et elle se matérialise par des touches rapides et vibrantes qui captent l’essence de l’instant présent. »

Victor Vasarely : « L’inspiration est l’exploration de l’univers géométrique et optique. C’est la découverte des formes et des illusions qui défient notre perception. L’inspiration naît de l’interaction des lignes, des couleurs et des motifs, créant des compositions dynamiques et équilibrées. L’inspiration est une quête constante de l’harmonie et de l’ordre dans le monde visuel. »

Salvador Dalí : « L’inspiration est un voyage dans les méandres de l’inconscient. C’est l’exploration des rêves, des désirs refoulés et des zones les plus profondes de l’esprit. L’inspiration est une fusion de la réalité et de l’imaginaire, où les images surréalistes prennent forme. C’est un état de transe créative qui transcende les limites de la logique. »

Paul Klee : « L’inspiration est une musique intérieure qui guide ma main sur la toile. C’est une symphonie de formes, de couleurs et de lignes qui évoque une harmonie universelle. L’inspiration vient de la contemplation de la nature, de la musique et de l’architecture. C’est un langage visuel abstrait qui communique des émotions profondes. »

Vassily Kandinsky : « L’inspiration est l’expression de l’âme artistique pure. C’est la quête de la vérité spirituelle à travers l’art abstrait. L’inspiration émane de la connexion entre les couleurs, les formes et les lignes, qui transcendent la réalité visible pour atteindre une dimension intérieure. C’est un langage visuel non verbal qui touche directement l’âme du spectateur. »

Pas de confusion entre « art moderne » et « art contemporain » !

L’art moderne et l’art contemporain sont deux mouvements artistiques distincts, bien qu’ils partagent certains points communs. Voici quelques différences entre l’art moderne et l’art contemporain :

Période temporelle : L’art moderne fait référence aux mouvements artistiques qui se sont développés à la fin du XIXe siècle jusqu’à environ les années 1960. L’art contemporain, en revanche, englobe les mouvements artistiques qui se sont produits depuis les années 1960 jusqu’à nos jours.

Styles et mouvements : L’art moderne comprend des mouvements tels que le fauvisme, le cubisme, le surréalisme, l’expressionnisme abstrait, le dadaïsme, etc. Ces mouvements étaient souvent caractérisés par des techniques expérimentales et des révolutions formelles. L’art contemporain, quant à lui, est beaucoup plus diversifié et inclusif, avec une multitude de styles, de mediums et d’approches artistiques. Il englobe des mouvements tels que l’art conceptuel, l’art minimaliste, l’art vidéo, l’art numérique, l’installation, etc.

Contexte historique : L’art moderne était souvent influencé par les grands bouleversements sociaux, politiques et technologiques de l’époque, comme les deux guerres mondiales et l’avènement de la société industrielle. L’art contemporain, quant à lui, reflète les préoccupations et les réalités de notre époque, comme la mondialisation, les enjeux environnementaux, les questions identitaires, les nouvelles technologies, etc.

Concept et approche : L’art moderne accordait souvent une grande importance à la forme, à la composition et à la représentation de la réalité. Les artistes modernes cherchaient souvent à repousser les limites de la représentation traditionnelle et à explorer de nouvelles façons de représenter le monde. L’art contemporain, en revanche, s’intéresse davantage aux idées, aux concepts et aux questions soulevées par l’art. Les artistes contemporains explorent des thèmes variés et utilisent des approches multidisciplinaires, souvent en remettant en question les normes et les conventions de l’art traditionnel.

Réception et public : L’art moderne a été souvent critiqué et mal compris à ses débuts. Il a fallu du temps pour que le grand public et les institutions reconnaissent sa valeur et son importance historique. L’art contemporain suscite également des réactions variées, mais il bénéficie généralement d’une plus grande reconnaissance et est plus intégré dans la culture populaire grâce à l’essor des musées d’art contemporain, des foires d’art et des galeries spécialisées.

Il convient de noter que ces différences ne sont pas absolues, et il peut y avoir des chevauchements et des continuités entre l’art moderne et l’art contemporain. De plus, l’art contemporain est un domaine en constante évolution, ce qui signifie que de nouveaux mouvements et tendances artistiques continuent d’émerger.

Une réfutation complète de la déconstruction et du progressisme, en faveur du progrès scientifique et technologique équilibré

Introduction :
Dans notre société contemporaine, la déconstruction et le progressisme sont souvent présentés comme des mouvements intellectuels novateurs. Cependant, une analyse rigoureuse révèle les lacunes de ces courants et la nécessité de les réfuter entièrement. Cet essai propose une critique totale de la déconstruction et du progressisme, tout en soulignant l’importance du progrès scientifique et technologique équilibré pour l’avancement de notre société.

Les limites de la déconstruction et du relativisme
La déconstruction, en remettant en question les fondements de la pensée et du langage, entraîne une perte de sens et de cohérence. Elle tend à promouvoir le relativisme, où toutes les interprétations se valent, ce qui conduit à une confusion conceptuelle et à une absence de repères clairs. Une réfutation complète de la déconstruction souligne la nécessité d’une recherche de sens objectif et de critères rationnels pour l’avancement de la connaissance.

Les dangers du progressisme aveugle
Le progressisme, s’il est mal orienté, peut entraîner des conséquences imprévisibles et indésirables. Un progressisme sans discernement peut ignorer les enseignements du passé, négliger les valeurs traditionnelles et causer des perturbations majeures dans la société. Cependant, il est possible de promouvoir un progrès scientifique et technologique équilibré en prenant en compte les impacts sociaux, éthiques et environnementaux, tout en préservant les valeurs essentielles de notre humanité.

L’importance du progrès scientifique et technologique raisonné
Le progrès scientifique et technologique apporte d’immenses avantages à l’humanité, notamment dans les domaines de la santé, de la communication et de l’exploration spatiale. Une réfutation de la déconstruction et du progressisme ne signifie pas rejeter le progrès, mais plutôt promouvoir une approche raisonnée de celui-ci. En accordant une attention aux implications de la morale naturelle, nous pouvons façonner un progrès qui bénéficie véritablement à l’ensemble de l’humanité.

L’équilibre entre progrès et préservation
La réfutation totale de la déconstruction et du progressisme invite à rechercher un équilibre entre le progrès scientifique et technologique et la préservation des valeurs essentielles. Il est possible de progresser tout en préservant les aspects positifs des traditions, de la stabilité et de l’ordre social. Une approche équilibrée nous permet de tirer parti des avancées scientifiques et technologiques tout en maintenant une réflexion éthique et une responsabilité envers les générations futures.

Conclusion :
La déconstruction et le progressisme doivent être complètement réfutés en faveur d’une approche équilibrée qui promeut le progrès scientifique et technologique raisonné. En rejetant le relativisme et en embrassant une recherche de sens objective, nous favorisons un progrès qui bénéficie à l’humanité tout en préservant les valeurs essentielles. Il est essentiel de trouver un équilibre entre progrès et préservation, en intégrant les implications éthiques, environnementales et morales, pour créer une société durable et harmonieuse qui tire parti des avancées scientifiques et technologiques tout en respectant notre humanité.

John Erbène

Notes de musiques, humeurs et impressions de jadis

Années 65-75

Le mouvement du « Free* » a donné naissance à une multitude de prétendants sur la scène parisienne du jazz, se faisant passer pour des personnalités musicales grâce à leur apparence excentrique et leurs déclarations extravagantes. Malgré cela, une certaine sympathie s’est développée envers ces individus farfelus qui surfent sur les idéologies révolutionnaires et sociétales à la mode. Leur approche technique embryonnaire de leur instrument mélangeait maladroitement virtuosité et agitation frénétique des doigts et des poumons, dans une tentative de reproduire l’improvisation dodécaphonique d’Éric Dolphy, aboutissant finalement à une cacophonie monotone, selon I. Xenakis. C’était un peu comme une fanfare d’artistes en mode nihiliste, passant des heures à chercher sans jamais trouver, tel un enfant soufflant obstinément dans son pipeau-cadeau, produisant inlassablement la même note.

Le public « baba cool » de l’époque supportait cette torture musicale, se balançant d’un côté à l’autre au pied de la scène, comme s’il percevait subtilement un rythme subliminal dans ce chaos acoustique. Les novices dans le domaine instrumental trouvaient ainsi un moyen rapide d’accéder à la scène, évitant ainsi l’étude nécessaire de la technique et de la musique, adoptant l’attitude typique de l’écolier fugueur. Il leur suffisait d’adopter l’apparence à la mode de l’époque : peau foncée, cheveux longs, barbes sauvages, pantalons amples, chemises et chaussures de randonnée, afin d’incarner le stéréotype d’une personne décérébrée, récitant les sempiternels mantras révolutionnaires de leur université à qui voulait les entendre.

Pendant ce temps, quelques rares individus commençaient discrètement à s’intéresser aux partitions et aux grilles, risquant d’être traités de traîtres à la cause gauchiste-anarchiste-déconstructiviste. L’émergence de véritables artistes obligeait les snobs, incapables de distinguer le vrai du faux, à tolérer cette basse-cour tonitruante, sous peine d’être qualifiés de « réactionnaires », « fascistes » ou « bourgeois »… On amalgamait l’étudiant ignorant et enragé sur son instrument avec Miles Davis. Il convient de rendre hommage à certains musiciens, notamment Daniel Humair, d’avoir rapidement dénoncé cette supercherie.


Trois musiciens exceptionnels, actifs des années 40 aux années 90.

Miles Davis, il y a 40 à 50 ans, était le gourou vénéré par toute une génération de musiciens, surnommé « The Prince of Darkness ». Prisonnier de ses propres complexes, il aspirait à être Gil Evans et s’identifiait à Joe Zawinul. Avec une propension pour l’expérimentation sonore, des improvisations cosmiques et une sensibilité extrême, il contrastait avec son mépris affiché dès que la trompette était posée… Cependant, il avait aussi ses préférences. Il ne voulait pas que ses musiciens l’adulent, mais plutôt qu’ils jouent avec confiance et assurance, comme de véritables professionnels. Sur le plan humain, il n’était pas un modèle exemplaire, mais il aimait certaines femmes avec honnêteté et bienveillance (on se souvient de son aventure avec Juliette Gréco…).

Jimi Hendrix, quant à lui, a connu une carrière fulgurante et brève. Sa simplicité était remarquable tout au long de son parcours musical.

Jaco Pastorius a été confronté à l’absence de limites et en a finalement perdu la vie. Il partageait une profonde mélancolie, malgré son apogée dans la célébrité, car il éprouvait déjà la nostalgie de ses groupes de jeunesse.

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