Notes d’ici, impressions de jadis et souvenirs de demain

 

 
 

Le Jazz et le Rock 65-85

En termes de souvenirs qui se complètent, de quelqu’un qui eu la chance de tourner longtemps de la science à la musique sans vouloir lâcher la peinture. Considérer la fin est une ressource intérieure très utile et nécessaire, mais qui ne peut, quelques fois,  ne faire son chemin qu’au gré des situations concrètes qui s’imposent. Toujours ce choix entre l’Apollinien et le Dionysiaque, soit la recherche de la Sagesse pour voyager loin. Les conséquences du péché font qu’au lieu de suivre le chemin caillouteux et sinueux qui seul mène au Salut, le sinistre et séduisant quatre voies de l’erreur offre au regard, sa perspective aux élans majestueux, toujours chronophages pour qui s’y prend.

(à suivre)

Notes de musiques, humeurs et impressions de jadis

Années 65-75

Le mouvement du « Free* » a donné naissance à une multitude de prétendants sur la scène parisienne du jazz, se faisant passer pour des personnalités musicales grâce à leur apparence excentrique et leurs déclarations extravagantes. Malgré cela, une certaine sympathie s’est développée envers ces individus farfelus qui surfent sur les idéologies révolutionnaires et sociétales à la mode. Leur approche technique embryonnaire de leur instrument mélangeait maladroitement virtuosité et agitation frénétique des doigts et des poumons, dans une tentative de reproduire l’improvisation dodécaphonique d’Éric Dolphy, aboutissant finalement à une cacophonie monotone, selon I. Xenakis. C’était un peu comme une fanfare d’artistes en mode nihiliste, passant des heures à chercher sans jamais trouver, tel un enfant soufflant obstinément dans son pipeau-cadeau, produisant inlassablement la même note.

Le public « baba cool » de l’époque supportait cette torture musicale, se balançant d’un côté à l’autre au pied de la scène, comme s’il percevait subtilement un rythme subliminal dans ce chaos acoustique. Les novices dans le domaine instrumental trouvaient ainsi un moyen rapide d’accéder à la scène, évitant ainsi l’étude nécessaire de la technique et de la musique, adoptant l’attitude typique de l’écolier fugueur. Il leur suffisait d’adopter l’apparence à la mode de l’époque : peau foncée, cheveux longs, barbes sauvages, pantalons amples, chemises et chaussures de randonnée, afin d’incarner le stéréotype d’une personne décérébrée, récitant les sempiternels mantras révolutionnaires de leur université à qui voulait les entendre.

Pendant ce temps, quelques rares individus commençaient discrètement à s’intéresser aux partitions et aux grilles, risquant d’être traités de traîtres à la cause gauchiste-anarchiste-déconstructiviste. L’émergence de véritables artistes obligeait les snobs, incapables de distinguer le vrai du faux, à tolérer cette basse-cour tonitruante, sous peine d’être qualifiés de « réactionnaires », « fascistes » ou « bourgeois »… On amalgamait l’étudiant ignorant et enragé sur son instrument avec Miles Davis. Il convient de rendre hommage à certains musiciens, notamment Daniel Humair, d’avoir rapidement dénoncé cette supercherie.


 

Trois musiciens exceptionnels, actifs des années 40 aux années 90.

 

Miles Davis


Miles Davis, il y a 40 à 50 ans, était le gourou vénéré par toute une génération de musiciens, surnommé « The Prince of Darkness ». Prisonnier de ses propres complexes, il aspirait à être Gil Evans et s’identifiait à Joe Zawinul. Avec une propension pour l’expérimentation sonore, des improvisations cosmiques et une sensibilité extrême, il contrastait avec son mépris affiché dès que la trompette était posée… Cependant, il avait aussi ses préférences. Il ne voulait pas que ses musiciens l’adulent, mais plutôt qu’ils jouent avec confiance et assurance, comme de véritables professionnels. Sur le plan humain, il n’était pas un modèle exemplaire, mais il aimait certaines femmes avec honnêteté et bienveillance (on se souvient de son aventure avec Juliette Gréco…).

 

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Jimi Hendrix

Jimi Hendrix, quant à lui, a connu une carrière fulgurante et brève. Sa simplicité était remarquable tout au long de son parcours musical.

Jaco Pastorius

Jaco Pastorius a été confronté à l’absence de limites et en a finalement perdu la vie. Il partageait une profonde mélancolie, malgré son apogée dans la célébrité, car il éprouvait déjà la nostalgie de ses groupes de jeunesse.

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